15.C. Implications pour les régions conviviales en Europe :
Ce chapitre opère un rapprochement par l’auteur entre les travaux de l’Union Européenne (avec les NUTS 1, 2 & 3) et les travaux de William Twitchett présentés sous forme d’une « Carte prospective de l’Europe des régions » dans le cadre des ateliers de l’association Terre & Cité depuis 1998 (5 versions successives de schémas en fonction des évolutions politiques, sociale, économiques et géographiques). Analysons les matériaux de base de la réflexion.
La carte des régions membres de l’Assemblée des Régions d’Europe [1] (ARE) montre l’extrême diversité des régions européennes, une grande diversité de régions, dans les tailles, les populations, les statuts juridiques, avec une grande confusion des échelles. Cela vient de la définition: la région est le niveau juste en dessous de celui d’un État. Avec cette définition, le canton Suisse est au même niveau qu’une région française ou espagnole. Ces régions ne doivent pas être confondues avec les NUTS1 : ces derniers sont le plus souvent des groupements d’entités existantes, classées en NUTS2, suivant l’explication donnée ci-dessous. L’approche qui suit est faite sur les NUTS1 de l’Union Européenne à 27 membres. Un certain nombre de pays ont déjà la taille de la région conviviale, à savoir : Belgique, Danemark, Pays-Bas, Chypre, Estonie, Lettonie, Lithuanie, Slovaquie, Slovénie (Il est possible de rajouter la Suisse dans l’UE à 31 membres et la Croatie, candidate à l’UE). Ils sont indiqués en bleu dans le tableau accompagnant le plan. La source du fond de carte au format Adobe Illustrator est d’Eurostat[2] L’Union Européenne a élaboré un système de statistiques nommé NUTS (Nomenclature des Unités Territoriales Statistiques) [3]. Le répertoire utilisé est le catalogue KS-RA-07-020-FR-N, édition 2007, donnant les NUTS 2006 dans l’U.E.27 (Union Européenne à 27 États).
Le but est le regroupement d’Unités comparables, avec des seuils minimum et maximum de population suivant la règle du tableau qui suit. Ces règles ne sont pas liées à un territoire ou une taille de territoire. En outre, nous observerons qu’elles sont peu suivies : elles sont un objectif pour les nouveaux entrants, avec de nombreuses exceptions pour les membres existants. Elles témoignent malgré les paradoxes (P.Le Galès & C. Lequesne, 1997 ; Keating, 1985, 1995, 1997), d’un gigantesque effort de dépasser les particularismes pour avancer vers la réalisation de la vision de l’« Europe des régions ». Cet effort n’a pas de précédent au niveau mondial : il est source d’enseignement pour d’autre régions sous-continentales comme la Chine et l’Afrique dans leur recherche d’une harmonisation et d’un équilibre des territoires (Calame, 2006, bip 2998 ; 2006 ; bip 3056 ; 2006, bip 3473, p.9).
Niveau | Minimum | Maximum |
NUTS 1 (97) | 3 millions | 7 millions |
NUTS 2 (271) | 800 000 | 3 millions |
NUTS 3 (1303) | 150 000 | 800 000 |
Figure 15‑7 : Seuils de population des NUTS 1, 2 & 3 de l’U.E. (Source: Eurostat)
L’étude des régions conviviales de l’Union Européenne s’est appuyée sur le fichier des 271 NUTS 2 (surface, population, densité) et la cartographie liée. En regroupant sur un seul fichier Excel quatre fichiers donnés séparément dans le site d’Eurostat (Codes, Nom, Densité, Surface) [4], il est possible de constater que cet objectif de comparaison d’entités territoriales analogues n’est pas rempli. La prise en compte du seul critère de la population et non du territoire occulte les réalités de terrain (les déplacements des hommes, les activités animales et végétales, …). Une difficulté d’élaboration du fichier de base a été le calcul de la population à partir des densités de 2005 (à deux décimales) données par Eurostat sur la base des superficies de terres hors fleuves et lacs : la population en 2006 est le résultat de la multiplication de la densité sur les surfaces correspondantes. La cohérence du chiffre de population a été vérifiée d’une part avec le fichier des 249 entités politiques élaboré dans la présente thèse et présentée dans le sous-chapitre suivant, et d’autre part le fichier de l’INSEE pour les régions de France. L’intérêt de l’ensemble de cette démarche est de vérifier qualitativement la pertinence des territoires, et d’associer chaque territoire aux NUTS 1, 2 ou 3 : il devient alors possible de bénéficier de toutes les statistiques d’Eurostat pour l’analyse approfondie de ces territoires. Le travail esquissé ici pourra faire l’objet de travaux approfondis dans un laboratoire universitaire existant ou à créer.
15.C.1. Analyse critique des NUTS 1 suivant leur population et leur taille :
On observe sur la carte européenne des NUTS1 une contradiction entre la définition des NUTS en 3 classes de population et les 3 constats suivants :
- Un certain nombre de villes (Bruxelles, Bremen, Hamburg) sont isolées, alors que les solidarités locales dépassent dans la réalité largement les territoires de ces villes. La récente démarche d’unification progressive de Berlin avec la région du Brandebourg est à ce titre exemplaire [5].
- D’énormes territoires sont découpés autour de Paris et de Madrid ; Cela ressemble à un projet politique pour donner de l’importance à ces deux villes et leur préparer un territoire de la taille de l’importance que les élus souhaitent leur donner. Cette hypothèse semble confirmée par le souhait de la DATAR de créer un bassin parisien sur le territoire de la NUTS1 (sorte de « justification par l’Europe »…). Cela n’est-il pas en en contradiction avec un développement régional équilibré ? Ne serait-il pas possible de trouver un contraste entre les deux politiques sans arriver à cette forme de caricature ? La ville de Londres, qui est la référence en matière de ville internationale ne présente pas cette proposition centralisée : les régions de NUTS1 périphériques sont équilibrées.
- La faible taille entre les régions de NUTS1 de Hollande, Belgique, et même l’Angleterre est en contraste avec la taille moyenne ou grande des autres régions de NUTS1.
15.C.2. Proposition de perspective d’évolution des NUTS 1 et NUT2 dans la direction de régions conviviales :
Une réflexion en termes de régions conviviales suivant l’exemple de la région « Vosges-Ardennes » permet de dégager une perspective d’évolution des NUTS 1 et des NUTS 2 vers un développement équilibré des établissements humains et des sociétés naturelles. Les NUTS 2 ont été conçues pour correspondre aux réalités géographiques et économiques, alors que la NUTS1 est plus politique [6].
La proposition qui est faite respecte les découpages administratifs existants, le plus souvent au niveau des NUTS2, avec ponctuellement des découpages au niveau des NUTS3 (région « Entre Vosges et Ardennes »). La méthode de recherche a été la suivante :
- Établissement d’une légende suivant la méthodologie d’analyse proposée au chapitre 13.B.1. Page 374. Six cas se présentent suivant que le centre de référence est existant ou modifié, et que la frontière est existante, composée ou recomposée.
- 1/ Analyse pays par pays, avec un regard simultané sur :
- la carte officielle des découpages NUTS 1, 2 et 3, et les statistiques des 273 NUTS2.
- la carte de l’Europe au 1/3 000 000 ème (Michelin, 705) et 1/6 000 000 ème (IGN POLO3).
- L’Atlas Beautier, et les sites Populationdata complété de Wikipedia –qui ajoute la dimension territoriale- (voir la bibliographie des sites internet utilisés).
- Le projet de proposition globale de l’Atelier « Terre & Cité » pour en tester une nouvelle fois la pertinence, et contribuer à une réflexion globale en cours au niveau de la société civile, des administrations locales et de l’Union Européenne.
- 2/ Mise au point du fichier de synthèse des régions conviviales de l’Europe (en annexe informatique et à la suite du texte de la thèse)
- 3/ Mise au point de la carte de synthèse suivant la légende des régions potentielles.
La volonté est d’apporter un élan et de provoquer des études dans une tentative d’harmonisation globale des démarches, sachant que ce qui est déjà fait par l’Union Européenne est remarquable pour mettre en perspectives les données si différentes de tous les États impliqués. La démarche en région conviviale poursuit cette harmonisation européenne à partir des NUTS 2 et 3. Seule la maturité de la démarche permettra progressivement à des régions proposées assez grandes (Transylvanie, Danube, env. 90 000 km2 ; République Tchèque, 77 269 km 2) de créer des pôles plus puissants pour faire émerger une nouvelle région.
La figure 15-13 page 492 représente une nouvelle organisation possible à partir de la notion de région conviviale. Ce n’est pas l’objet de la présente thèse d’entrer dans le détail des explications point par point : ce serait l’objet d’une nouvelle thèse. Le but ici est de donner à sentir l’intérêt d’une telle démarche, en application de celle déjà détaillée pour la région « Entre Vosges et Ardennes ». Il s’agit en quelque sorte d’une première généralisation possible de la démarche, qui est souhaitée par les élus de la Grande Région à travers leur document Vision d’avenir 2020. 7ème sommet de la Grande Région, Juin 2003 (page 26a). Cette analyse repose sur une tentative de travail sur les populations, surfaces, densités et attractivité au niveau des 271 NUTS 2 de l’UE 27, qui sont les régions de base (avec une réalité géographique et administrative forte) utilisées par les États.
Le résultat de cette analyse est riche d’observations, bien loin de l’image de la « banane bleue ». L’image est plutôt celle de la « grappe de raisin » (K.Kunzmann, 1998 [7]), comme métaphore d’une Europe à construire (Baudelle, 2001). L’Europe des régions conviviales est une proposition de « grappe » basée sur les critères au niveau de l’homme, la société et les territoires décrits au chapitre 13. Comme le précise Klaus R. Kunzmann, les raisins de la grappe peuvent avoir des tailles différentes : 32 000 km2 est la taille indicative moyenne pour des régions conviviales allant de 16 000 km2 à 64 000 km2 hors exceptions (voir le tableau 15-12 ci-dessous). Cette taille pourrait être la mesure indicative de la région telle qu’elle est définie par Max Sorres (1952, p.424-425) par cinq éléments : une zone centrale, une zone périphérique de proche banlieue, une zone externe caractérisée par la participation aux rythmes quotidiens de l’activité urbaine, une zone interne de la région urbaine où le contact à la ville n’est ni immédiat, ni journalier et une zone externe « qui trouve sa limite dans la rencontre avec une zone d’influence d’une métropole du même ordre ». On retrouve 5 des 8 processus intra-régionaux décrits dans la figure 13-20 du chapitre 13.H.1.2. (p.422). La « zone externe » souligne l’importance des interactions autour de la « médiatrice » entre deux régions suivant le « diagramme de poids régional » sur l’exemple proposé au chapitre 14.C.1. pour la région « Entre Vosges et Ardennes ».
La proposition des « régions conviviales de l’Union Européenne » répond donc de façon étonnante à l’intuition de Klaus R. Kunzmann et l’esquisse finale de son article « La « banane bleue » est morte ! Vive la « grappe européenne » ! » précité. Les « raisins » peuvent être « petits » (16 000 km2) ou être « grands » (64 000 km2). Dans tous les cas, il existe un seuil bas et un seuil haut de pertinence de l’intuition.
Le seuil bas proposé dans la présente thèse est de 16 000 km2. En effet, sur les 18 régions en dessous de ce seuil, 13 sont des îles. Les cinq restantes sont Hadrian-Lakelands/Hexham [8], Northern Ireland/Belfast, Sydsverige-Sjaelland (Oresund)/Malmö-Copenhague, Région de Murcia/Murcia, Asturias/Oviedo. Leurs surfaces vont de 10 600 à 15 400 km2. Des caractéristiques géographiques et une histoire très forte expliquent ces petites tailles. Toutes ces régions sont en lien avec la mer, qui est une sorte d’agrandissement naturel de ces régions : la mer est un espace économique régional déterminant. L’Alsace, avec ses 8 280 km2 et ses 1,8 millions d’habitants pourrait-elle justifier d’être également une région indépendante ? L’intensité des échanges transfrontaliers semble indiquer un positionnement de région « médiatrice », soit pour être rattachée au Baden-Wurttemberg (ce que l’histoire a actuellement exclu), soit pour être intégré dans l’ensemble « Vosges-Ardennes » (ce qui serait un choix difficile, mais pertinent). Strasbourg a une vocation interrégionale et européenne, non en tant que centre de référence d’une région conviviale, mais en tant qu’agglomération en position « médiane » privilégiée suivant la figure 13-20. Le positionnement privilégié d’agglomérations comme Genève, Bâle, Strasbourg, Charleville-Mézières et même Lille-Roubaix-Tourcoing caractérise un type d’agglomération très différent de celles qui constituent un centre de référence ou participent à un centre de référence polycentrique (Luxembourg, Trèves, Saarbrucken, Epinal). L’exemple réussi du choix de Berne comme centre de référence de la Suisse considérée comme une seule région conviviale éclaire bien ce propos. Le choix de Bern en 1848 est le fruit de plusieurs siècles de négociations. La difficulté est que la conscience politique du peuple suisse (ou des peuples suisses ?) ne va pas encore jusqu’à la conscience d’appartenir à une seule région : la référence reste toujours l’un des 26 cantons.
Figure 15‑8 : Analyse des surfaces des régions conviviales potentielles de l’Union Européenne
Le seuil haut proposé est de 64 000 km2. Certaines régions peuvent être plus grandes lorsqu’elles sont peu peuplées, ou parce qu’elle forment un seul ensemble politique centralisé. Certaines sont comme « un œuf à deux jaunes » (Andalousie, République Tchèque, Irlande, Övre Norrland, Pohjois-Suomi). Aucune ne dépasse 100 000 km2 (Vistule/Warszawa, 99 092 km2 pour 11 130 000 hab). Au-dessus, se trouvent l’échelle « D » indicative de 512 000 km2 des nations et l’échelle « E » indicative de 8,2 millions de km2 des « régions sous-continentales ». Ces deux échelles correspondent respectivement à « la région spontanée » (Mer du Japon, « triangles » de la mer de Chine du sud, Zone Économique Spéciale de la Chine du Sud, Guangdong) et « la région délibérée » (Mercosur /Alena ; Ansea / Apec ; Viregrad / UE) de Marie-Claude Smout dans son article « La région comme nouvelle communauté imaginaire ? » de 1997 [9]. L’intérêt du chapitre 13 de la présente thèse est de proposer une clarification de la notion de région, et de permettre systématiquement des références à des exemples de territoires comparables, dans un but d’analyse, de comparaison, et d’évaluation des potentialités.
L’approche en région conviviale fait paradoxalement apparaître que plus de 40% des régions sont de « potentialité réelle ». Cela signifie qu’une fois l’échelle indicative adoptée (32 000 km2) chaque « grain » apparaît en interrelation avec tous les autres, avec une cohérence plus forte que lorsque l’attention est portée sur la seule population. Le changement de regard, et l’adoption d’une échelle indicative simplifie les données, permet les comparaisons, introduit les analyses, et révèle des potentialités. La difficulté de ce regard est d’obliger à prendre en compte simultanément la géographie, l’histoire, les territoires, la population. C’est en définitive le corps de l’homme qui est la référence commune : le corps dans ses déplacements quotidiens, hebdomadaires, mensuels. Max Sorre, cité ci-dessus, y fait référence. Alain Motte n’est pas loin de cette définition avec la notion de région urbaine, à partir de celle de Healey [10]. La référence à l’homme et à sa vie quotidienne, qui ne tient généralement pas compte des limites administratives, permettra de découvrir de nouvelles identités à partir du vécu et de l’expérience. La réalité est là, mais les mentalités ne sont pas encore ajustées au vécu. Seulement 20% des régions conviviales auraient à la fois leur contour et leur centre de référence à repenser (potentialité pure). Près d’un tiers des régions proposées sont une addition de frontières existantes. Cette approche de la région est élargie par la notion de « région choisie » définie par Marie-Claude Smouts dans l’article cité ci-dessus : « La région choisie est par définition un espace subjectif. Elle est construite à partir des représentations symboliques opérant la synthèse entre des données immédiates, un passé réinventé, et un futur désiré. Elle dessine un nouvel espace de mobilisation pour l’action : elle offre des ressources, elle légitime des politiques, elle structure des stratégies. Elle constitue un enjeu, d’autant plus fort que la construction symbolique est stimulée par les ambitions bien réelles de quelques-uns pour la capitalisation de ses ressources matérielles et immatérielles » (p.43-44). Cette approche semble être celle que Pierre Calame appelle de ses vœux, loi des définitions administratives ou figées par une tradition révolue.
La réflexion en région conviviale est la prise au sérieux des croquis d’analyses des territoires pertinents, comme par exemple le document du MIIAT commenté au chapitre 14. De tels documents existent pour chaque pays. Les prendre au sérieux conduit à la seule démarche géographique ouverte sur l’avenir, et apte à saisir les potentialités des territoires, briques de base de la gouvernance au XXIème siècle (Calame). Les tableaux d’analyse font apparaître la richesse et la fécondité de la démarche :
Figure 15‑9 : Analyse des potentialités de régions conviviales de l’Union Européenne
Les régions conviviales se répartissent sur toute l’échelle des densités, révélant celles qui ne sont pas saturées (comme par exemple les 6 régions de plus de 10 millions d’habitants en dessous de 200 habitants par km2 : Cracovie, Pô-Adriatique, Prague, Budapest, Bucarest, Varsovie). La région « Vosges-Ardennes » avec 137 hab/km2 est également loin de la saturation. Par contre, 5 des 14 régions conviviales de plus de 10 million d’habitants en Union Européenne atteignent un seuil de saturation (Londres, Sheffield, Düsseldorf, Amsterdam, Bruxelles).
Figure 15‑10 : Analyse des densités des régions conviviales potentielles de l’Union Européenne
Figure 15‑11 : Analyse de la population des régions conviviales potentielles de l’UE
Figure 15‑12 : Carte des région de niveau NUTS 1 de l’Union Européenne (Source: Eurostat, Numéro de catalogue: KS-RA-07-020-FR-N, 2007)
Figure 15‑13 : Carte des régions conviviales d’Europe de potentialités pures, hybrides et réelles. Morphogénèse des régions basées sur l’appartenance (sur fond Eurostat).
Figure 15‑14 : Tableau du nombre de régions NUTS 1, 2 et 3 d’Europe ; Superficies (compris les eaux) et surfaces par Pays. Statistiques Eurostat 2006. En bleu : les régions conviviales
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Notes :
[1] Site internet : www.aer.eu. Pour la cartographie, voir www.geoatlas.com. La carte des région de l’ARE figure en annexe 00a, dans le fichier intitulé : 03-PartieIII_ReorganisationRegions Europe.doc
[2] Site internet d’Eurostat (Conception et cartographie : Violette Brustlein (CNRS/CREDAL). Ils précisent : « Ce fond de carte est destiné à représenter des données statistiques et uniquement à cela. Aucune garantie n’est donnée concernant la précision des contours des entités statistiques et administratives, la localisation des chefs-lieux, l’échelle, les frontières internationales, etc ». Ce fichier a été vérifié suivant la brochure KS-RA-07-020-FR (voir la note suivante).
[3] Régions dans l’Union Européenne, Nomenclature des Unités Territoriales Statistiques, NUTS2006/UE 27 ; Numéro de catalogue: KS-RA-07-020-FR-N, Thème: Statistiques générales et régionales, Collection: Methodologies and working papers, Communautés européennes, 2007, 156 pages. Ce document figure en annexe 14, avec le chemin d’accès suivant : Annexe\Annexe11-Region-Sous-Continent\D2-Europe\Europe-NUTS\NUTS1-NUTS2-NUTS3-CARTES_KS-RA-07-020-FR.pdf. Toutes les cartes en ont été extraites au format TIFF pour permettre un travail cartographique au niveau des NUT2 et NUTS3.
[4] Le fichier est placé en annexe informatique (DVD-ROM) n° 11-Région-Sous-Continent, sous le nom « 00_Regions-Europe_NUTS1-NUTS2_b.xls » avec le chemin d’accès suivant : 00_Annexes\Annexe11-Region-Sous-continent\D2-Europe\Europe-Statistiques\00_Regions-Europe_NUTS1-NUTS2_b.xls. Il est également placé à la suite du texte en annexe ci-après.
[5] Voir l’ensemble des documents et cartes accessibles sur http://gl.berlin-brandenburg.de.
[6] http://ec.europa.eu/comm/eurostat/ramon/nuts/application_regions_fr.html. Il est expliqué : « la NUTS, qui établit une correspondance entre les régions en termes de dimensions, fournit en même temps plusieurs niveaux d’analyse. Ainsi a-t-on considéré, dès 1961, lors de la conférence sur les économies régionales organisée à Bruxelles à l’initiative de la Commission, que le niveau NUTS 2 (régions de base) constituait le cadre généralement utilisé par les États membres pour la mise en œuvre de leurs politiques régionales et que c’était donc à ce niveau que devaient être appréhendés les problèmes régionaux/nationaux, tandis que c’était au niveau NUTS 1 (grandes régions socio-économiques regroupant les régions de base) que devaient être étudiés les problèmes régionaux/communautaires comme « les conséquences de l’union douanière et de l’intégration économique sur des espaces immédiatement inférieurs aux espaces nationaux ». Le niveau NUTS 3, qui définit généralement les régions de dimensions trop restreintes pour permettre des analyses économiques complexes, peut être utilisé pour établir des diagnostics ponctuels ou pour choisir le lieu d’application privilégié d’actions régionales ».
[7] Voir aussi l’article fourni en annexe00b de Klaus R. Kunzmann intitulé « La « banane bleue » est morte ! Vive la « Grappe européenne » ! Cet article de 4 p. reproduit le dessin de l’intuition d’une « europe des régions » avec un ensemble d’une quarantaine de cercles de la taille indicative de 32 000 km2, parfois plus petis, parfois plus grands, mais toujours dans cette échelle de cohérence.
« Une région urbaine est une aire dans laquelle se déroulent les interactions de la vie quotidienne et des activités économiques, interactions qui se traduisent par des relations en matière de réseaux de transports et d’équipements, de marchés fonciers et du travail. Cette aire ne correspond généralement pas aux limites institutionnelles traditionnelles ».
[8] Les régions sont indiquées par leur nom général et leur centre de référence. Un nom ou un centre de référence proposé est en italique, un nom ou un centre de référence existant est en caractères droits.
[9] Patrick La Galès, Christian Lequesne, Les paradoxes des régions en Europe, Éd. La Découverte & Syros, Paris, 1997, 302 p. L’article de Marie-Claude Smouts « La région comme nouvelle communauté imaginaire » est aux pages 37-46.
[10] Alain Motte, « 4èmes rencontres internationales en urbanisme » , Grenoble, Vendredi 8 février 2008. Il explique l’émergence d’« Une nouvelle échelle de planification : la région urbaine (Healey) : Une région urbaine est une aire dans laquelle se déroulent les interactions de la vie quotidienne et des activités économiques, interactions qui se traduisent par des relations en matière de réseaux de transports et d’équipements, de marchés fonciers et du travail. Cette aire ne correspond généralement pas aux limites institutionnelles traditionnelles ».
Adresse internet : iug.xtek.fr/index2.php?special=fichier_page&id=91