2.G.1. Agglomération Sarrebruck/Moselle Est

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2.G.1. Présentation de la dynamique de Préfiguration de l’agglomération transfrontalière de Sarrebruck/Moselle-Est :

La remarquable démarche de Préfiguration d’une agglomération transfrontalière [1] a été initiée entre 2001 et 2003 par l’EPF Lorraine pour consolider l’émergence d’une agglomération d’un million d’habitants, la Moselle-Est étendue de Saint-Avold à Saarbrücken, en passant par Freyming-Merlebach et Forbach. Les auteurs de l’étude expriment clairement les cinq conditions de réussite de la formation de cette agglomération. Écoutons les :

« Sarrebruck-Moselle Est n’est mentionnée sur aucune carte mais c’est une agglomération vécue par un million d’habitants. En raison de l’évolution économique du territoire et de l’intégration européenne, elle acquiert progressivement un nouveau statut, celui d’une agglomération de fait. Grâce aux efforts de ces acteurs, elle acquiert celui d’un territoire en voie de cogestion entre partenaires voisins sarrois et mosellans.

Cette évolution s’opère dans cinq directions :

  • A partir d’une identité franco-allemande encore limitée, le sentiment d’appartenance de la population et de ses acteurs économiques à ce territoire se développe récemment. Cet espace vécu et fonctionnel, traversé par des flux domicile travail, des flux commerciaux, des flux de services irriguant la zone d’influence d’une agglomération dotée de services centraux « fonctionne » pour un million d’habitants
  • Les interactions intenses et en développement qui concrétisent un système économique et spatial, où chaque décision va avoir des impacts sur l’ensemble du territoire, où chaque décision touchant un secteur d’activité va avoir un impact sur les autres.
  • 〈52〉 – L’apparition de représentations communes du territoire par les individus, par les acteurs économiques, favorisée par la production d’une information nouvelle à une nouvelle échelle de pertinence.
  • La définition d’objectifs de développement communs entre partenaires de chaque côté de la frontière.
  • La mise en place d’un pouvoir de faire donc d’une gouvernance dans un contexte complexe, avec des moyens humains et financiers adaptés pour atteindre les objectifs définis en commun.

Sur cette base, Sarrebruck-Moselle Est satisfait aux trois premiers critères de définition d’un territoire. Elle accède progressivement aux deux derniers en se dotant d’un projet d’agglomération puis de moyens de le manager. » (Source : EPF Lorraine, 2003)

Notons bien que dans l’esprit de l’auteur ces cinq « directions » définissent le territoire. Cet exemple est choisi parmi de très nombreux exemples possibles : il n’est pas de projet d’agglomération, de projet de pays, de schéma régional, … qui ne (re)trouve ces dimensions. Ces cinq « directions » sont le fruit de l’expérience, du vécu, des constats de terrain. Elles sont également la source des échecs, quand on les oublie… Elles sont fruit du concret. C’est le contraire de l’abstraction, ou plutôt : c’est l’abstraction qui plonge ses racines dans le réel. Ces cinq « directions » partent d’un constat effectué dans « le feu de l’action ».

Une étrange analogie peut être établie immédiatement avec les cinq « réalités » de la dynamique de de l’association de formation à la citoyenneté « Hommes Femmes dans la Cité ».

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Notes :

[1] EPf Lorraine (2003), ibid, pages 19-20.