Titre, sigles, résumé

〈Remerciements〉 (…) Page précédente                                 (…) 〈TdM〉 Page suivante

Université de Nancy
École doctorale : Langages, Temps, Sociétés (LTS)
Département de Géographie et EA 1135
(devenu Université de Lorraine, EA-UMR 7304)

L’EXPERIENCE TERRITORIALE
éclairée par la pensée d’A.N.WHITEHEAD
Potentialité des régions conviviales et application à la région « Entre Vosges et Ardennes »

Thèse présentée à l’Université de Nancy 2
par Philippe VAILLANT

sous la direction de M. Jean-Pierre HUSSON

Composition du jury :

  • Augustin Berque, Directeur de recherche à l’EHESS (Rapporteur)
  • M.Stéphane Rosière, Professeur de géographie à l’Université de Reims (Rapporteur)
  • Patrice Braconnier, Professeur Associé, Université de Poitiers
  • Jean-Marie Breuvart, Professeur de philosophie à l’Université de Lille
  • Jean-Pierre Husson, Professeur, Directeur de l’UFR de Géographie, Nancy 2,

______________________________________________________________

Je dédie cette thèse à mon fils Ghislain,

Qui a disparu à 16 ans en 2003 pour fuir certaines absurdités de ce monde.

Puisse ce travail contribuer à le rendre moins absurde, en montrant comment conjuguer rationalité, recherche, cohérence, valeurs et esthétique dans un monde réenchanté.

« Oui, fiston, c’est possible » …

Il est possible, sur les traces de David R. Griffin, Guy Di Méo, François Moriconi Ebrard, Pierre Calame, William Twitchett, Geneviève Vial, Henri Vaillant, … et nos précurseurs William James, Bertrand Russell, Alfred North Whitehead, de contribuer à la science, à la géographie, avec au cœur une philosophie unifiée qui intègre une approche esthétique des Arts et de la Poésie, dans un monde réenchanté …

Brainville-sur-Meuse, le lundi 28 juillet 2008.

____________________________________________________________

LISTE DES SIGLES PRINCIPAUX
DEM               La démocratie en miettes. Pour une révolution de la gouvernance, Pierre Calame
DGES             Dictionnaire Géographique de l’espace et des sociétés, Michel Lussault et J.Lévy
DIW                La dialectique de l’intuition chez Alfred North Whitehead, Michel Weber
DT                  Demeure terrestre, Enquête vagabonde sur l’habiter, Thierry Paquot
EEMH            L’Écoumène. Introduction à l’étude des milieux humains, Augustin Berque
ES                   L’espace social : lecture géographique des sociétés, Guy Di Méo et Pascal Buléon,
EV                   L’Économique et le vivant, René Passet
GPG               Géographie politique & Géopolitique, Stéphane Rosières.
HS                  L’homme spatial, Michel Lussault
MW                Marx et Whitehead, Fairchild-Pomeroy Anne
NJC                Des « Nous » et des « je » qui inventent la cité, Josée Landrieu, Edith Heurgon.
PR                   Procès et Réalité : un essai de cosmologie, Alfred North Whitehead,
RGS               Repenser la gestion de nos sociétés : 10 principes, Pierre CALAME.
SUP                Le site urbain : potentialités, William Twitchett.
TQ                  Les territoires du quotidien, sous la direction de Guy Di Méo.

ORGANISMES :
AITF :            Association des Ingénieurs Territoriaux de France, Paris.
CNFPT :        Centre National de la Fonction Publique Territoriale.
CW :               Chromatiques Whiteheadienne, Louvain-la-Neuve
FPH :              Fondation pour le Progrès de l’Homme, Paris
HFC :             Association Hommes Femmes dans la Cité, Brainville.
PRH :             Organisme de formation « Personnalité et Relations Humaines », Poitiers
T&C :            Association Terre & Cité, Arras.
UN :                Université de Nancy

ANNEXES

Toutes les annexes figurent sur un DVD-ROM indépendant dont le répertoire figure en fin de thèse. Les références précises à un ouvrage sont en notes en cours de texte.

________________________________________________________________

Résumé de l’expérience territoriale à la source de la thèse

La thèse se présente comme le vol d’un avion, en trois phases : le décollage (l’expérience), le vol (l’interprétation) et l’atterrissage (les applications). Elle est le fruit d’une expérience qui se déroule de juin 1998 à septembre 2007, au sein du Groupe de Travail des Ingénieurs Généralistes de l’AITF, en lien avec des réseaux de fondations et d’associations qui oeuvrent au niveau de l’homme, de la société et des territoires. L’exposé chronologique des 7 étapes de l’expérience constitue le chapitre 5.

La première étape est une approche géographique classique. Dans la deuxième étape sont analysées les 3 dynamiques de changement des acteurs principaux (politiques, fonctionnaires, citoyens). La troisième étape met en évidence le fait que chaque dynamique offre 5 composantes (interactions, valeurs, vision, objectifs, décision). Celles-ci s’appliquent également au développement local et aux territoires : ces 5 composantes apparaissent comme des invariants incontournables. Ils correspondent aux composantes de la gouvernance. La quatrième étape est celle de l’apprentissage aux échanges d’expériences, à la mutualisation à travers rencontres et congrès[1]. La cinquième étape est celle de l’intuition d’une correspondance entre les 5 réalités d’expérience et les phases du procès organique (Whitehead). Cette étape a permis de déterminer le « protocole de recherche » de la thèse, et de mettre en place l’exposé de la recherche aux chapitres 1 à 4 en partie I. Cet exposé récapitule le constat de 5 invariants principaux dans les approches de J.Degermann, HFC, B.Vachon, P.Calame, et AN. Whitehead (ch.2), et met en place une confrontation méthodique à d’autres approches (ch.3), ainsi qu’à l’approche professionnnelle (ch.4). Le constat de convergence est confirmé. Mais comment s’articulent ces invariants ?

La sixième étape (partie II) est celle de la mise en évidence de l’ensemble des relations entre les composantes des diverses dynamiques (ou cycles de gouvernance). Ces relations sont effectivement explicitées en termes de procès organique (ch.6). Ainsi, les notions ordinaires de dynamique, ou de processus, utilisées très fréquemment dans le quotidien[2], prennent un contenu technique à condition de dépasser l’évidence qui présente à l’analyse « une certaine opacité »[3] (ch. 7&8). La notion de procès apparaît comme l’élément clé de la « boîte à outil » de l’ingénierie institutionnelle, à l’attention des ingénieurs généralistes, mais aussi des architectes, urbanistes, politiques, et … géographes. Elle n’est pas un modèle, une norme, puisqu’elle est l’expression du réel. Elle n’est pas une théorie de plus, mais une tentative d’expliquer le réel par des concepts logiques, cohérents, adéquats, applicables et nécessaires (ch.9). Le dualisme fait place à une dualité entre pôle physique et pôle mental, entre l’actuel et le potentiel (ch.10).

Le procès organique permet alors de définir les objets géographiques (ch.11). Les objets géographiques se définissent à partir de leurs potentialités (pures, hybrides ou réelles). Les objets géographiques trouvent leur justification par l’actualisation de ces potentialités. La notion de potentialité n’oppose plus la nature et la culture. Sur les territoires vivent ensemble les sociétés minérales, animales, végétales et humaines. Cette approche implique des passages de la société hypermoderne vers la société conviviale, ou transmoderne (ch.12).

La septième étape (partie III) est celle de l’élaboration de la boîte à outil territoriale dont la notion de régions conviviales est la synthèse (ch.13).. La région conviviale – à une échelle approximative d’analyse, de comparaison et de prospective de 32 000 km[4] devient l’espace d’enracinement où se croisent les contraintes et les opportunités locales et globales (notamment la gestion des ressources écologique). Elle permet d’articuler mondialisme (émergence d’une communauté politique mondiale) et mondialisation (émergence d’un marché économique mondial). La région étudiée se situe « Entre Vosges et Ardennes », région européenne par excellence (ch.14). Celle-ci, comme le souhaitent les élus de la « Grande Région » à leur 7ème Sommet de juin 2003[5], peut devenir modèle de territoire et de gouvernance pour d’autres régions dans l’Europe, voire dans le monde (ch.15). Nous proposons une démonstration de la validité de cette approche. Autour de l’émergence de ces territoires nouveaux, les réseaux d’acteurs peuvent conjuguer leurs efforts pour contribuer à cette émergence concernant l’homme, les sociétés et les territoires (ch.16).

 (…) 〈TdM〉 Page suivante

___________________________________________________
Notes :

[1] Citons les Congrès AITF de Montbéliard en 2001 et de Perpignan en 2004. Les actes complets du Congrès sont joints sous forme de CDROM parmi les annexes de la thèse.
[2] Ainsi, par exemple, le mot apparaît 354 fois dans le Dictionnaire de la géographie et de l’espace des sociétés (2003) de Michel Lussault et Jacques Lévy sans être une rubrique.
[3] Allusion au mot de Georges Perec, cité par Michel Lussault en introduction de L’homme spatial, Seuil, 2007. Voir note 15 p.11.
[4] Voir les outils des cercles et des territoires de références développé en partie III au chapitre 13.
[5] SaarLorLux, Vision d’Avenir 2020, 7ème Sommet, Juin 2003, Saarland, Staatskanzlei.